Les origines de Murano

UN NOM QUI TÉMOIGNE DE SON PASSÉ

Comme vous avez pu le constater, Murano n’est pas un bateau récent. Il s’agit d’un ancien motoscafo privé, qui appartenait auparavant à une famille de maîtres verriers de l’île de… Murano. Oui, ce verre fameux dans le monde entier, aux colorations et décorations si particulières, fruit d’une tradition désormais vieille de neuf siècles. Et il a été construit, vous l’aurez deviné, sur un chantier naval situé sur cette même île, au milieu des années soixante.

C’est dans ce même chantier que Philippe l’a trouvé en 2008, mais dans un piètre état. Après de nombreuses années de bons et loyaux services, il avait d’abord été repeint en blanc, puis abandonné. Et c’est ainsi qu’il est apparu. Il y avait du lino sur le plancher, la poupe s’enfonçait dans l’eau plus que de raison, il y avait de la pourriture sur de nombreuses pièces de bois et – comble du comble – le toit était défoncé, après qu’un autre bateau qui se faisait gruter lui est tombé dessus.

Pourtant, malgré cette apparence peu amène et un état décrépit, Philippe voit tout de suite les lignes délicates du bateau et son potentiel, ce que l’on pourrait en faire une fois intégralement restauré. Si le travail à accomplir est plus que conséquent, au moins les bases sont elles saines.

UN ACHAT COUP DE COEUR

Sans se poser plus de questions, Philippe achète Murano – il sait qu’il est tombé sur une pépite. Car en réalité il existe de nombreux types de taxis vénitiens, aux lignes et aux matériaux différents. Les plus anciens ont un moteur situé à l’avant, les plus modernes sont en résine et non plus en bois, et depuis les années 80 la ligne est un peu plus carrée sur l’arrière. Mais Murano est l’équilibre parfait : sa coque est entièrement en acajou et ses lignes sont fines et élégantes.

Quelques jours plus tard, Murano partira pour la région parisienne où il sera restauré avec soin. Mais c’est une autre histoire, que nous vous raconterons une prochaine fois.